Texte écrit le 8 août 2017, la veille de mon départ de Strasbourg en direction de Saint-Jacques de Compostelle

Il y a quelques semaines, j’ai quitté mon travail dans le secteur bancaire et il y a quelques jours, je quittais mon appartement à Paris.

Demain, je pars de l’endroit où je suis née et où j’ai grandi en Alsace, à pied avec un sac dos, avec le projet d’aller jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle en Espagne. Je dis « le projet », car bien sûr, tout peut changer à chaque instant sur la route et il y a environ 2000 km à parcourir. 

Beaucoup de gens me demandent pourquoi j’ai fait ce choix et je crois que le choix s’est imposé à moi de lui-même, de façon progressive et évidente depuis quelques mois.

J’ai une forte envie de :

– revenir à la simplicité

– être dans la nature

– vivre plus au jour le jour

– et dans cette simplicité, me découvrir un peu plus, me sentir plus libre, plus connectée aux éléments.

Je crois que les deadlines, le trop-vite, le « métro-boulot-dodo » de la vie quotidienne dans une grande ville, le manque d’aspect concret et du sens de l’utilité du métier que j’exerçais, ont créé en moi de la confusion et du stress

Je ne dirais pas que je fuis tout cela, plutôt que j’ai cette envie d’expérimenter autre chose de plus simple, de plus doux, de plus « vrai » (pour moi). Et que je ne veux plus fuir mes envies, me fuir moi-même à travers des « il faut » et des « on doit », en acceptant une situation qui ne m’épanouit pas complètement, sans essayer de vivre autre chose qui m’attire et m’appelle.

En tout cas, je fais le premier pas sur ce chemin et je me laisserais porter par ce qu’il me fera découvrir et expérimenter. Je ne sais pas encore où il me mènera, mais j’ai envie de lâcher prise sur ma tendance à tout planifier et contrôler et laisser plus de place à l’Un-Connu, en suivant mon étoile ☺. En plus, Compostelle, ça signifie Champ de l’étoile (Campus Stella), en référence à la légende selon laquelle le tombeau de Saint-Jacques avait été retrouvé grâce à une étoile brillant avec insistance au-dessus d’un champ en Galice.

J‘aurais un accès limité aux réseaux sociaux et à mon téléphone sur le Chemin, qui est aussi pour moi une occasion de déconnexion des écrans. Donc pas d’inquiétudes si je suis peu réactive dans mes réponses et messages ☺
J’aurais un appareil pour filmer et faire quelques interviews pour ma chaîne YouTube et ma page facebook Pauline – Across the Worlds.

Je remercie sincèrement toutes les personnes qui ont été là pour moi, dans cette période particulière de ma vie. Chacune de ces personnes a contribué à me permettre de trouver en moi le courage de faire le premier pas que je m’apprête à faire dans quelques heures…

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